Ijavel

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Bonne année...

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lundi 20 avril 2009

Vociférations et rébellion

Quelques vociférations :
Je m’appelle, Ijavel, je suis l’héroîne du spectacle de Virginie Collet, Ijavel a une vie danse. Alors voilà, j’ai décidé, moi, Ijavel, que j’en ai ras le bol de n’être en scène que 4 fois dans l’année. Je n’en peux plus que Virginie téléphone aux uns et aux autres pour s’entendre répondre :
-« c’est trop cher ! »,
-« ce n’est pas le moment »,
-« nous voulons absolument voir avant de vous programmer, vous passez où prochainement ? » et bien nulle part, parce que tout le monde veut voir avant d’acheter donc à quarante ans, je me retrouve comme le petit jeune qui ne peut pas être embauché parce qu’il n’a pas d’expérience(…)
-« ça a l’air bien mais je ne sais pas trop dans quelle soirée vous pouvez vous inscrire : vous chantez, vous dansez, vous êtes clown, vous jouez : nous avons des soirées soit chanson, soit théâtre mais le tout !!! » C’est pas de bol parce que, justement, ce qui me plait c’est que tout soit mélangé !
Par rapport au prix, j’y reviens car : l’un s’étouffe quand j’annonce le prix du spectacle et me dit que son enveloppe habituelle est de 250€. C’est à ce moment que je hais ma position car je m’entends dire « je peux aussi venir pour 250€ ». Dans le coin de ma tête, une pette voix me titille, « et voilà, il va sûrement te prendre beaucoup plus au sérieux maintenant, tu n’as qu’à mendier aussi ! » L’appel suivant, j’annonce à reculons le tarif et là, je sens que le gars se dit qu’à ce prix, je ne suis qu’une gentille …dilettante. Lui, ses programmations plafonnent au- dessus de 1000€, gage de qualité !
Et oui, que voulez- vous, je veux jouer mon spectacle, je veux m’exposer, raconter mon histoire avec mes défauts et mes qualités.
Donc, 4 ans que j’existe et que Virginie prétexte que le manque de dates est une conséquence du manque de public pour la danse ! Peut- être car c’est vrai que cet univers n’est pas toujours accessible, drôle et accueillant. Les contraintes techniques sont un peu lourdes même si en écrivant cela je renie tout ce que j’ai toujours pensé, à savoir que la danse peut être pleine d’auto- dérision, d’humour, en prise directe avec le quotidien, dans des espaces réduits.
Alors, re- donc, Ijavel est le spectacle de la renaissance de son auteure, une auto critique d’une jeune quadra. Dans un article, une journaliste a écrit « quadra maniaque de la serpillière qui cherche chaussure à son pied ». Je ne peux pas nier, c’est cela ! Ma force, c’est d’avoir appris à danser, de chanter, de « clowner » et de mélanger les modes d’expression. Du coup, ne jouer que 4 fois dans l’année, me vrille le bide. Je le vis comme une injustice, je subis et je me déteste. La tentation oscille entre jeter l’éponge (oups ! encore un rappel au ménage ?! ) et reformater le spectacle. Sauf que, je ne peux pas être lissée, moulée.
Une autre fois je parlerai de l’aspect reconnaissance du métier, des politiques pour croire exister sur un territoire qui est, avant tout, agri- culture ! Moi, Ijavel, je me sens prête à dire mais je crois que Virginie ne l’est pas ! Trouillarde ! Elle croit peut- être que dire les choses, râler, va lui créer des ennuis ? C’est, tout de même, s’accorder beaucoup d’importance !
Alors, re- re-donc, je ne baisse pas les bras, je retrousse même mes manches et mène mon combat pour trouver mon chemin. Finies les œillades pour être subventionnée et reconnue, fini les dossiers interminables, terminé les plaidoiries en faveur du spectacle pour avoir le droit de jouer. Ijavel grandit et mûrit, elle devient autonome ! Elle va à la rencontre de son public (oui, je sais, je n’en ai peut- être pas ! On verra !)
La rébellion :
C’est ici que débute le changement, voire la rébellion. Dans le contexte général actuel, cette sorte d’ « euphorie collective »(…), je me lance le défi d’
-aller à la rencontre des gens,
-proposer de jouer en sentant le souffle du public,
-éliminer les intermédiaires entre artiste et public,
-créer dans les villages des alternatives à la télé pour se rencontrer, échanger,
-ne plus avoir à justifier et à palabrer pour jouer mais jouer pour ensuite discuter.
Je n’invente rien, je reprends juste la place des troubadours d’autrefois. J’endosse la définition du bouffon, fou du roi, ou fou-folle : personnage comique, dont la profession était de faire rire les gens. Les plus connus sont les fous des rois et des seigneurs. Les fous font rire. Ils divertissent, utilisent l'insolence et sont parfois conseillers. Pour ce rôle dans le rôle, je propose
1- De jouer au chapeau dans les villages dont une association voudra bien me trouver une salle et faire quelques menues réclames avant ma venue
2- De jouer à domicile pour les particuliers qui souhaitent faire venir le spectacle à eux !
Je revêts définitivement mon costume de clown et vous explique dans les textes prochains comment cela va marcher !

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Un premier article élogieux grâce à Ventenac- Cabardès

Donc Ijavel a été à Ventenac- Cabardès le 21 octobre 2007 dans le cadre du festival de théâtre amateur avec le réseau Arc en ciel. Cela s'est bien passé.
Un grand merci à l'équipe organisatrice et notamment à Fred Raynier, pour leur accueil et leur culot de m'avoir programmée.
Merci aussi à lui pour ce premier article de presse paru dans l'indépendant:

Le réseau Arc- en- ciel et théâtre amateur sur les planches

Le Réseau Arc-en Ciel et la commission théâtre amateur de la FAOL ont organisé les 19, 20 et 21 octobre, le festival de théâtre amateur sur les communes de Montolieu et Ventenac -Cabardès.
Organiser un festival de théâtre amateur n'est pas chose simple, et malgré les efforts faits en matière de qualité des spectacles sélectionnés, l'évènement reste encore un peu trop confidentiel. A noter tout de même qu'il s'est déroulé dans une ambiance conviviale, et dans la moyenne des années précédentes en terme de fréquentation avec plus de 350 entrées.
Cette année, sept compagnies amateurs sont montées sur scène lors des trois soirées. Deux ateliers jeunes, le CLEA de Roullens, et la Cie le Grand Roque de Carcassonne ainsi que cinq compagnies adultes: Cie l'Attroupement de Carcassonne,le tout nouvel atelier théâtre du FEP d'Alzonne, Cie Théâtre en Fenouillède, Cie les 7 bosses et récré-action.
Une programmation variée puisqu'on trouvait de la comédie de boulevard, du théâtre contemporain, et du théâtre classique ainsi qu'un spectacle à la croisée des genres avec la danse.
Saluons ici le remarquable travail des comédiens et de leurs metteurs en scène. Le défi est double pour une compagnie amateur: programmer en octobre nécessite que la pièce généralement aboutie pour le mois de mai ou juin soit encore dans les mémoires et que tous les acteurs soient toujours présents. Véritable casse- tête pour les compagnies jeunes en particulier dont nous remercions encore une fois l'effort et le résultat.
A noter sur ce festival, deux créations: celle de l'Attroupement dont c'était la première de "Musée haut, musée bas" de Jean- Michel Ribes, mise en scène efficace, défendue par une troupe très homogène.
Autre quasi- création, et nouvelle sur la scène audoise, celle de Virginie Collet avec "Ijavel a une vie danse", un véritable Ovni qui clôturait ce festival; spectacle mêlant danse théâtralisée et mime clownesque. Une interprétation haute en couleur de Virginie Collet qui nous présente la vie un brin speedé d'une femme d'aujourd'hui, un peu perdue entre rêves et réalité, entre la tenue de soirée et les mioches qui collent aux basques, sans oublier la cuisine, le repassage, le ménage (ne jamais oublier de rester sexy quand on passe l'aspirateur devant la glace) et les chaussures.
Ah ça, elle vous en déballe des cartons de godasses. Le parti pris de Virginie, mettre en danse les mécanismes du quotidien sur un rythme déjanté et clownesque. Une seule question vient à la suite de ce spectacle: mais...elle est où la femme libérée?

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