Les suites de la rébellion, la mise en place

Je l’avais dit alors voilà ! Je vous explique comment je compte passer de la presque totale méconnaissance à la douce reconnaissance ( j’aime ces mots dont le sens est totalement bouleversés par quelques petits lettres).
J’ai 2 pistes à explorer :

Le spectacle au chapeau ou à la recette : non ce n’est ni un spectacle où l’artiste jonglerait entre différents galures ou bien en donnerait un coup (…de chapeau…) et ce n’est pas non plus un spectacle où l’artiste expliciterait les ingrédients d’un succès (si elle les avait, croyez- moi, elle les garderait jalousement)…
C’est juste la formule par laquelle n’importe quelle association de village ou ville (je ne suis pas sectaire !) peut me programmer dans la salle de spectacle locale. Je leur adresse la pub à imprimer et à distribuer puis le jour J, je m’installe et viens jouer devant le public le plus fourni possible. L’association d’accueil ne paie rien, à l’exception de la pub. C’est le public qui me rétribue soit au début selon un tarif fixé par moi ( à la recette), soit à la fin en sortant du spectacle et en mettant son tribut dans un chapeau (euh !...au chapeau !)!
Ainsi, me voici sur la piste du contact, du vrai, avec les gens. Les risques, je les prends ! Cela dit, à part, jouer devant personne (ce que j’ai malheureusement déjà expérimenté !), je ne peux que gagner ! Je serai sur scène !

Le spectacle à domicile : ou mettre en pratique le « fameux adage » « si tu ne vas pas au spectacle, le spectacle viendra à toi ! »
Je vous l’accorde, ce n’est pas le plus répandu ! Enfin, grâce à moi, j’espère qu’il va se répandre comme une trainée de poudre en plus !
En réalité, la formule existe déjà en ville mais n’est pas très présente dans l’Aude (ne serait- ce pas une lapalissade ?). Un particulier décide d’organiser une soirée pour lui- même ou à offrir : je viens et je joue dans son salon ou toute autre pièce dont l’espace est suffisant ! Cela peut même être son jardin (selon la température et le vent !!!) Il se charge d’inviter, d’organiser une soirée chaleureuse et moi, je présente mon spectacle en une ou plusieurs saynètes. D’autres petites surprises peuvent être fomentées secrètement avec l’hôte ! Le coût de mon intervention est réparti sur les spectateurs, ou supporter tout ou partie par le « programmateur ». Ainsi, quelques heures avant la soirée, je débarque, nous organisons la soirée conjointement, je m’installe et…bonne soirée !

Je suis très emballée par ces pistes qui vont dans le sens de remettre la culture comme prétexte à la rencontre. Ainsi, je m’affranchis de la dépendance aux institutions, aux professionnels de la Culture !
Je me dis volontiers que, si plusieurs artistes prenaient ces chemins de campagne et instituaient avec les complicités des associations locales, un rendez-vous régulier entre les habitants et la culture. Ceux- ci quitteraient sans sourciller la télé pour ces rassemblements amicaux et, chemin faisant, les artistes retrouveraient une place, une légitimité et une écoute.
Ca y est, j’ai le trac…Pourvu que les gens adhèrent…